Session été 2013

Une première

2013 a vu naître la première université d’été du Club Erispoë. Une première que nous attendions avec attention et quelque peu d’anxiété. Ce fut un franc succès. Plus de soixante participants se sont réunis sur deux jours à la fin du mois d’août. Voici ce qu’il faut retenir de ce premier opus…

Les intervenants

Retrouvez la prise de notes de Corentin Biette, un des participants, fondateur de BreizhBook –  ICI

Après une brève introduction par les membres du Club Erispoë, la première conférence fut historique. Réalisée à quatre mains par Joseph Le Bihan, fondateur de l’institut de Locarn, ancien professeur de géopolitique HEC et Alexandre Gallou, étudiant à HEC, titulaire d’une maîtrise d’histoire, elle portait sur la Bretagne du premier siècle d’or et avait pour objectif de mettre en évidence les facteurs clé de succès de l’économie bretonne des XVème et XVIè siècles.

La seconde conférence fut plus sociologique. Erwan Delon, professeur de sociologie, fit découvrir aux jeunes participants son livre Jeunes Bretons ou l’identité enchanteresse où il met en évidence le retournement opéré dans la seconde moitié du XXè siècle entre la honte d’être breton et la fierté qui en résulte aujourd’hui. De quoi faire prendre conscience aux jeunes présents que non, ils ne sont pas seuls dans leur coin à se revendiquer bretons à Paris, Rennes, New-York ou Tokyo.

La reprise des travaux se fit le lendemain matin, jeudi, avec une conférence de Christian Roudaut, journaliste au Monde. Auteur de l’enquête du Monde sur les réseaux bretons qui avait fait grand bruit au mois de juillet. ll expliqua aux jeunes la puissance de ces réseaux et l’atout formidable que de telles relations pouvait représenter pour la Bretagne.

La matinée se poursuivit avec l’intervention d’Yvon Ollivier. Ce magistrat nantais, auteur de la Désunion française, une oeuvre majeure sur le rapport entre les régions et le pouvoir central en France, est connu pour avoir mené la fronde des magistrats ligériens contre la réorganisation de la carte judiciaire qui éloignait Nantes encore un peu plus de l’ancien duché. Une intervention d’un très haut niveau intellectuel plus qu’appréciée et qui déclencha un flot important de questions de la part des participants. L’après-midi était économique.

Y-Ollivier

Yvon Ollivier, magistrat nantais, auteur de La Désunion française

Elle débuta par une présentation de deux dispositifs intéressants: la diaspora économique bretonne et le parcours Guillaume Lejean d’accompagnement des jeunes Bretons à l’international mis en place par l’institut de Locarn et la DEB. Elle se poursuivit par une conférence scientifique donnée par un duo de jeunes chercheurs: la Rennaise Marie-Bérengère Troadec du CNRS et le Brestois Tristan Montier de l’INSERM. Ils présentèrent les différents dispositifs de recherche en Bretagne, une recherche bretonne au meilleur niveau mondial sur un grand nombre de sujets mais des dispositifs lourds à améliorer.

L’intervention de Jean-Pierre Le Mat, non pas en autonomiste revendiqué mais en spécialiste de l’interface agriculture – TIC mit en lumière les sauts technologiques importants à venir dans un secteur, crucial en Bretagne, mais pour le moment peu touché par le boom numérique.

Le cinéma est un peu de l’économie bretonne qui se développe plus que l’on ne croit. C’est ce qu’est venu nous présenter Antoine Le Bos, ancien cadre parisien, venu s’installer dans la région brestoise pour y créer le plus important centre français de création de scénarios: le groupe Ouest. Une intervention aussi étonnante qu’intéressante.

Enfin, en bon président de l’institut de Locarn, Alain Glon, ancien PDG du groupe éponyme, nous donna sa vision de l’économie actuelle en interpellant les jeunes et en les invitant à s’engager.

Le reste (l’essentiel !)

Ambiance slide concr

Pour le reste, 70 jeunes motivés, des débats infinis aux pauses, des amitiés constituées et une soirée très sympa. Le concert d’Annie Ebrel, « le rossignol du Poher » fut l’occasion d’un fest-noz que les bières à disposition et les jeunes danseuses du cercle de Rostrenen n’ont rendu que plus enjoué. La fête s’est continuée jusqu’au bout de la nuit sur des airs irlandais improvisés par des participants. A l’année prochaine !


Le tout résumé en 3 minutes :